Qu’est-ce que la maladie de Lyme ?
Transmission par les tiques
La maladie de Lyme est principalement transmise par la piqûre de certaines tiques, en particulier les tiques à pattes noires, également appelées tiques du cerf. Ces tiques sont de petite taille, et leur couleur varie du brun orangé au noir. À l’état de nymphe, elles sont aussi petites qu’une tête d’épingle et deviennent légèrement plus grandes à l’âge adulte.
Retrait et identification d’une tique
Il est impossible de savoir si une tique porte la bactérie responsable de la maladie de Lyme juste en la regardant. Si vous êtes piqué·e par une tique, il est crucial de la retirer aussi vite que possible. Pour ce faire, utilisez une pince à épiler fine, saisissez la tique près de la peau, puis tirez doucement vers le haut.
Surveillance après une piqûre de tique
Après avoir retiré la tique, il est conseillé de surveiller la zone de piqûre durant les semaines suivantes. N’hésitez pas à consulter un·e pharmacien·ne Accès Pharma qui pourra vous conseiller sur les prochaines étapes
Vigilance et facteurs de risque
Bien que toutes les piqûres de tiques ne transmettent pas la maladie de Lyme, demeurez vigilant·e ! Le risque de contracter la maladie de Lyme dépend notamment de la durée pendant laquelle la tique est accrochée à la peau, puisque la transmission de la bactérie nécessite généralement un attachement de 24 heures ou plus.
Quels sont les symptômes de la maladie de Lyme ?
La maladie de Lyme se manifeste par une variété de symptômes pouvant varier en fonction de la phase de l’infection.
Symptômes de la phase précoce de la maladie de Lyme (3 à 30 jours)
Dans sa phase précoce localisée, le signe le plus distinctif est une éruption cutanée souvent en forme de cible qui s’étend progressivement autour du site de la piqûre de tique. À ce stade, les patient·e·s peuvent également ressentir des symptômes pseudogrippaux :
- Maux de tête
- Frissons
- Fièvre
- Fatigue
- Douleurs musculaires et articulaires
Symptômes de la phase disséminée précoce de la maladie de Lyme (moins de 3 mois)
Si elle n’était pas traitée, l’infection pourrait progresser vers une phase disséminée précoce, au cours de laquelle les bactéries pourraient se propager dans l’organisme. Les symptômes à ce stade pourraient inclure :
- Des symptômes systémiques, comme une fatigue généralisée ou un état fiévreux
- Des manifestations musculosquelettiques, telles que des douleurs articulaires ou musculaires
- Des manifestations neurologiques, comme des engourdissements, des picotements ou des troubles de mémoire ou de concentration
- Des manifestations cardiaques, qui pourraient inclure des palpitations ou, plus rarement, une inflammation du muscle cardiaque (cardite de Lyme)
- Des manifestations oculaires, bien que plus rares
Symptômes de la phase avancée de la maladie de Lyme (plus de 3 mois)
À un stade plus avancé, des complications pourraient survenir si la maladie de Lyme n’était pas détectée ni traitée efficacement. Les symptômes pourraient varier selon les personnes, tant dans leur intensité que dans leur ordre d’apparition :
- Arthrite ou paralysie faciale ;
- Des symptômes systémiques généraux, tels que de la fièvre, de la fatigue ou des myalgies pourraient également être présents, habituellement dans les deux premiers mois suivant la piqûre.
Comment traiter la maladie de Lyme ?
Le traitement de la maladie de Lyme dépend généralement de la phase à laquelle elle est diagnostiquée.
Dans les premiers stades, un traitement antibiotique est généralement efficace. Les antibiotiques couramment prescrits incluent la doxycycline, l’amoxicilline ou le céfuroxime, administrés généralement pendant deux à trois semaines.
Dans les cas où la maladie progresse vers des stades plus avancés, il peut être nécessaire d’administrer des antibiotiques par voie intraveineuse, surtout si des symptômes neurologiques ou cardiaques sont présents. En complément, le traitement symptomatique, tels les analgésiques pour la douleur et les anti-inflammatoires pour réduire l’inflammation, peut être requis. Il est essentiel de suivre attentivement les prescriptions médicales et de consulter un·e professionnel·le de santé en cas de manifestation de symptômes persistants ou récurrents.
Rôle des pharmacien·ne·s dans le traitement de la maladie de Lyme
Lorsqu’un traitement est nécessaire, le·la pharmacien·ne accompagne la personne touchée pour bien comprendre la médication, la suivre adéquatement et gérer les symptômes. Il·Elle peut :
- Vérifier la compatibilité des antibiotiques prescrits et s’assurer qu’ils conviennent à la situation de la personne
- Expliquer comment suivre correctement la posologie, selon la durée et le moment de la prise
- Informer sur les effets secondaires possibles et les interactions médicamenteuses à surveiller
- Offrir des conseils pratiques pour respecter le traitement et éviter les oublis
- Proposer des médicaments en vente libre pour soulager certains symptômes (douleurs, fièvre, inflammation)
- Rediriger vers une ressource médicale si les symptômes persistent ou évoluent
Prévention de la maladie de Lyme : conseils en pharmacie
En cas de morsure de tique, un·e pharmacien·ne est autorisé·e à prescrire un traitement préventif à base d’antibiotiques pour réduire le risque de contracter la maladie de Lyme. Il·Elle peut également :
- Expliquer la posologie et la durée du traitement antibiotique, si un traitement est amorcé
- Donner des conseils sur les effets secondaires possibles, les interactions médicamenteuses et les précautions à prendre
- Offrir un accompagnement pour assurer le suivi du traitement et proposer des solutions en vente libre pour soulager certains symptômes (douleur, fièvre, inflammation)
En amont, un·e pharmacien·ne joue aussi un rôle dans la prévention en aidant les gens à se protéger efficacement :
- Recommander un répulsif adapté (DEET, icaridine ou eucalyptus citronné), ainsi que le format approprié (vaporisateur, lotion, lingettes) selon l’âge et le contexte
- Donner des conseils sur l’habillement à adopter en zone à risque : vêtements longs, clairs, ajustés, et pantalon rentré dans les chaussettes
- Informer sur les gestes à poser après une activité en nature : inspection du corps, des vêtements, du cuir chevelu et retrait sécuritaire d’une tique au besoin
- Fournir de l’information claire sur les zones géographiques à risque et les périodes propices à la présence de tiques
- Rappeler l’importance de consulter rapidement si une piqûre est détectée, afin de réduire les risques d’infection
Les présentes informations ne remplacent pas l’avis d’un·e professionnel·le de la santé et n’engagent pas la responsabilité professionnelle des pharmacien·ne·s propriétaires affilié·e·s à Accès pharma. Au moment de leur diffusion, les informations présentées étaient fidèles à la réalité, mais demeurent sujettes à changement.