Vaccination

Immunisation

Contracter naturellement certaines maladies vous protège contre celles-ci, comme le font les vaccins. Néanmoins, les risques sont beaucoup plus importants. Par exemple, le risque de faire une encéphalite après le vaccin contre la rougeole est de 1 sur 1 million, tandis que ce risque augmente drastiquement à 1 cas sur 1000 si vous contractez la maladie.

La vaccination fait partie des dix découvertes médicales les plus importantes de l’histoire. Sa pertinence, son efficience et sa nécessité font l’objet d’un consensus médical et scientifique mondial.

Pour vous aider à comprendre facilement l’importance de la vaccination, commençons à la base: qu’est-ce qu’un vaccin?

Il existe deux types de vaccins: le vaccin vivant atténué et le vaccin inactif. La très grande majorité des vaccins offerts font partie de la seconde catégorie, ce qui signifie qu’ils sont fabriqués à partir de portions de bactéries ou de virus morts.

Quant aux vaccins vivants, ils sont faits avec de minimes quantités de bactéries ou de virus atténués, c’est-à-dire affaiblis lors d’un traitement pour enrayer leur pouvoir de contagion. Ces vaccins sont déconseillés chez les personnes ayant un système immunitaire affaibli. C’est d’ailleurs pourquoi, collectivement, il faut se faire vacciner: il s’agit de l’unique forme de protection pour ces personnes vulnérables.

Il n’y a que 5 vaccins vivants offerts dans le cadre du Programme québécois d’immunisation:

  • Le RRO (vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole et les oreillons)
  • Le RRO-Var (vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole, les oreillers et la varicelle)
  • Le vaccin contre la varicelle
  • Le vaccin contre le rotavirus
  • Le vaccin intranasal contre la grippe

Tous les autres vaccins sont inactifs et ne peuvent, donc, en aucun cas causer la maladie. Les craintes associées à la vaccination ne concernent que les vaccins vivants et ont toutes été démenties par de rigoureuses études scientifiques.

Comment les vaccins protègent-ils des maladies?

Contrairement à ce que l’on pense, le fonctionnement d’un vaccin est plutôt facile à comprendre. Le site web de Santé Québec propose une métaphore assez juste: à la suite d’un vaccin, l’organisme dresse le portrait robot d’un virus ou d’une bactérie afin de le reconnaitre et d’intervenir rapidement lors de la prochaine exposition.

Notre système immunitaire a besoin d’être en contact avec une maladie pour produire des anticorps spécifiques et apprendre à se défendre contre elle. Ainsi, lorsque la maladie se présente à nouveau, notre corps est équipé pour combattre.

Les vaccins permettent de développer ces anticorps sans toutefois causer la véritable maladie. Ils renforcent le système immunitaire, ils ne l’affaiblissent pas.

La grippe étant une bactérie aux 1001 visages, il faut développer un nouveau vaccin chaque année en fonction des souches du virus en circulation.

Pourquoi deux doses de vaccin sont-elles nécessaires?

Le système immunitaire des enfants de moins de 9 ans n’est pas encore assez mature pour produire suffisamment d’anticorps pour assurer une protection efficace après une seule exposition à la maladie. La seconde dose d’un vaccin permet au système immunitaire de produire plus d’anticorps.

La vaccination est-elle efficace?

Bien entendu, aucun vaccin n’est efficace à 100% … tout comme les médicaments.

L’efficacité d’un vaccin varie en fonction de plusieurs critères: l’âge, la condition médicale et l’état de santé de la personne vaccinée et le degré de parenté entre les couches de virus qui circulent et celles que contient le vaccin.

Lorsqu’il est question d’une maladie extrêmement contagieuse, le pourcentage des personnes vaccinées dans une société a également une incidence sur l’efficacité d’un vaccin. À titre d’exemple, pour que le vaccin contre la rougeole soit efficace, 95% de la population doit être vacciné.

Cependant, la vaccination a fait ses preuves

  • C’est grâce à la vaccination que certaines maladies mortelles sont disparues. La poliomyélite n’existe plus au Canada grâce à la vaccination. Nous sommes passés de 5 000 cas par année à 0. Idem pour la variole: aucun cas n’a été recensé depuis 1977 alors que la maladie tuait 3 000 personnes par année au Canada
  • La vaccination de masse contre la varicelle implantée au Québec en 2006 a permis de réduire les hospitalisations liées aux complications de 85%.
  • Depuis l’implantation des programmes d’immunisation, la coqueluche a disparu à 93%, la varicelle à 99% et la rougeole à 99% (statistiques datant d’août 2017.)
  • La rougeole endémique a été éliminée en 1998, au Canada (des cas importés peuvent toutefois mener à des éclosions s’il y a un fort pourcentage de personnes non vaccinées. Néanmoins, le vaccin est extrêmement efficace: 99% des personnes recevant deux doses du vaccin sont protégées contre la maladie.

Faits prouvés scientifiquement

  • Les vaccins ne surchargent pas le système immunitaire; plusieurs vaccins peuvent être donnés sans danger lors d’une même visite.
  • Rien ne peut remplacer la protection qu’offre la vaccination (saine alimentation, homéopathie, etc.) Les risques associés aux maladies protégées par la vaccination sont nettement plus importants que le vaccin lui-même.
  • Aucune donnée scientifique n’établit de liens entre la vaccination et l’autisme, la mort subite du nourrisson, la sclérose en plaques, les maladies auto-immunes ou l’Alzheimer.

Pourquoi se faire vacciner contre des maladies éradiquées?

Malgré un vaccin efficace, certaines maladies ne pourront jamais être éradiquées complètement. C’est le cas du tétanos, puisqu’il s’agit d’une bactérie vivant dans le sol.

De plus, voyager dans certains pays n’ayant pas accès à un système d’immunisation comparable au nôtre ou dans lequel des éclosions de maladies ont lieu comporte des risques d’importer ces maladies au Québec. Les éclosions canadiennes et québécoises de rougeole dans les dernières années en sont de bons exemples.

Si nous cessions la vaccination demain matin, les maladies infectieuses devenues rares referaient surface et se propageraient extrêmement rapidement.

Quels sont les effets secondaires des vaccins?

Les vaccins sont très sécuritaires. Cependant, comme plusieurs médicaments, ils peuvent parfois conduire à des effets secondaires. Par exemple, il existe une possibilité chez une faible proportion de gens que certains vaccins vivants causent la forme affaiblie de la maladie qu’ils protègent. Cela démontre surtout l’efficacité du vaccin et ne suggère aucun réel danger.

Quant à l’inflammation occasionnée par le vaccin (douleur, rougeur ou sensation de chaleur), il s’agit en fait d’un mécanisme de défense. Le corps envoie le plus de sang possible dans la zone injectée, rassemblant ainsi ses anticorps, dans le but d’isoler la « zone menacée » et de combattre rapidement pour éviter l’infection. Ensuite, les cellules voisines se gonflent d’eau, créant une protection supplémentaire.

Tous les effets secondaires des vaccins sont constamment surveillés grâce au programme québécois de surveillance « Effets secondaires possiblement reliés à l’immunisation » (ESPRI), de pair avec l’Agence de la santé publique du Canada et le programme international de l’Organisation mondiale de la santé. Cela permet de détecter des effets secondaires inattendus, graves ou rares et d’intervenir rapidement au besoin. Si un vaccin provoque une réaction inhabituelle, les autorités de santé publique sont informées par les spécialistes de la santé immédiatement.

Se faire vacciner n’est pas obligatoire au Canada, mais est fortement recommandé. C’est pourquoi toute la population québécoise a accès aux différents programmes d’immunisation gratuitement.

L’information contenue dans ce dossier ne remplace en aucun cas l’avis d’un professionnel de la santé. Si vous avez des questions, consultez un médecin ou votre pharmacien affilié à Accès pharma.

Les présentes informations ne remplacent pas l'avis d'un professionnel de la santé et n'engagent pas la responsabilité professionnelle des pharmaciens propriétaires affiliés à Accès pharma. Au moment de leur diffusion, les informations présentées étaient fidèles à la réalité, mais demeurent sujettes à changement.

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